La puissance du G7 face aux BRICS
Du 19 au 21 mai s’est tenu le sommet du G7, un prestigieux rassemblement des pays occidentaux les plus puissants, centré sur les enjeux mondiaux. Le G7, composé des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada et du Japon, se réunit régulièrement pour discuter des défis économiques, politiques et environnementaux. Cependant, malgré leur puissance brute toujours tangible, leur puissance relative face aux BRICS est en déclin significatif.
Ce graphique du Financial Times illustre la part du PIB mondial du G7, représentée en bleu foncé, qui est en chute libre, en particulier lorsqu’elle est exprimée en PPA (parité de pouvoir d’achat), dépassant les 40% contre environ 35%. La distinction entre le PIB et le PIB en PPA n’est pas une subtilité technocratique. Le calcul en PPA vise à prendre en compte le niveau de vie en fonction des revenus dans un pays donné. En fait, en termes de PPA, la Chine est déjà la première puissance économique mondiale. Ainsi, lorsque le G7 se permet de distribuer des éloges ou des critiques aux différents pays du monde, cela soulève des questions sur sa signification réelle.
BRICS: vers un nouvel espoir mondial ?
Par ailleurs, le groupe des BRICS travaille activement sur un nouveau format qui permettrait son élargissement, car pas moins d’une vingtaine de pays ont exprimé leur demande pour intégrer cette structure. Aujourd’hui, le pouvoir de séduction est en train de changer de camp à mesure que l’anti-américanisme se répand dans le monde. Il est toujours difficile de faire accepter cette idée en Europe, car l’opinion publique européenne se préoccupe peu des autres régions du monde en dehors des États-Unis et, plus récemment, de la Russie. Cependant, gardons à l’esprit que pour une grande majorité de pays dans le monde, une domination des BRICS, dont la Russie occupe une place importante, est porteuse d’espoir face à un modèle occidental centré sur les États-Unis, devenu de plus en plus oppressif pour de nombreux pays. La guerre en Ukraine, vue du reste du monde, est perçue comme un conflit local qui suscite peu d’intérêt réel une fois que l’on quitte l’Occident.
Que penser des nouvelles sanctions imposées par le G7 ?
Que penser des intentions sans cesse renouvelées du G7, telles qu’exprimées dans son communiqué, visant à renforcer les sanctions contre la Russie, accroître la pression sur la Chine pour l’empêcher d’exercer son pouvoir dans sa zone d’influence, comme c’est le cas avec Taïwan, ou revendiquer une souveraineté dans les mers avoisinantes de son territoire ? Ce sont là les conséquences, à ce jour, de la politique du G7 et des politiques occidentales qui ne datent pas uniquement du G7.
La Russie face aux sanctions du G7 : Résilience et réorientations économiques
En ce qui concerne la Russie, les sanctions ont pris une ampleur considérable depuis 2014, lors de la première phase de la crise ukrainienne. Pourtant, près de dix ans plus tard, nous constatons que ces sanctions n’ont pas eu l’effet escompté. Si la Russie était un pays isolé, ces sanctions auraient certainement causé de nombreux dommages. On peut prendre l’exemple de la Corée du Nord, qui peine à survivre avec une économie ramenée à l’âge médiéval. Mais en Russie, ce n’est pas ce qui se produit. Les sanctions ont certes rompu les liens avec l’Occident, mais la Russie a trouvé différentes manières de s’adapter. Au cours de ces dix dernières années, elle a investi massivement dans des programmes de substitution aux importations, que ce soit dans le domaine de l’équipement militaire, de l’industrie automobile, de l’habillement, de l’électronique, et bien d’autres secteurs encore. Avec une constance notable, la Russie réoriente son industrie.
Ainsi, il est vrai que la situation est difficile, mais Emmanuel Todd soulignait dans une interview que la Russie forme chaque année davantage d’ingénieurs que les États-Unis, alors même que sa population est environ deux fois moins nombreuse. Les sanctions occidentales ont également contraint de nombreuses entreprises occidentales à cesser leurs activités en Russie, créant ainsi de nombreuses opportunités pour les entrepreneurs locaux, qui reprennent les modèles économiques sans subir de conséquences en termes de droits de propriété intellectuelle ou de concurrence. Les concepts, voire les magasins eux-mêmes, sont repris : par exemple, Ikea laisse place à Swed House, une enseigne biélorusse. De plus, les sanctions sont contournées grâce aux jeux d’importations et de réexportations via des pays alliés tels que l’Inde ou l’Iran.
Bien entendu, la situation reste complexe pour la Russie, car tous ces nouveaux équilibres demeurent précaires tant que la situation militaire n’est pas stabilisée. Dans l’ensemble, il ne faut pas se tromper, le monde dans son ensemble devient plus pauvre et plus instable. Cependant, sur le plan local, la dédollarisation et cette rupture avec l’Occident suscitent de l’espoir pour de nombreux peuples.
En ce qui concerne la Chine, les États-Unis luttent pour ne pas laisser échapper leur emprise sur la zone d’influence chinoise.
Les tensions dans la zone d’influence
La situation entre la Chine, Taïwan et le Japon est extrêmement tendue, car ces pays se trouvent objectivement dans l’espace d’influence chinois, mais ils sont bien plus proches du modèle occidental. Pourtant, si l’on prend du recul, on constate que Hong Kong a déjà politiquement basculé et est revenu sous le contrôle chinois, et il serait surprenant que Taïwan ne suive pas le même chemin, bien que cela puisse prendre du temps. Quant au Japon, son économie est naturellement très liée à celle de la Chine, et il est souhaitable que les relations entre le Japon et la Chine trouvent un nouvel équilibre dans un monde où les États-Unis perdent de leur influence dans cette région. Le monde change rapidement et se réorganise, ce qui exige de la lucidité quant au nouvel ordre mondial. Pendant ce temps, l’Europe souffre énormément.
Les entreprises françaises souffrent terriblement
En France, par exemple, le marché obligataire a chuté de 55% par rapport à l’or depuis 2000. Seules les actions permettent de préserver la valeur d’un portefeuille malgré les bulles, les guerres et autres crises sanitaires. C’est un point intéressant, car environ 70% du chiffre d’affaires des entreprises du CAC40 sont réalisés à l’étranger. Le CAC40 est largement internationalisé, ce qui permet aux entreprises de se mondialiser et de s’adapter à ce nouveau monde.
D’un côté, le tissu économique français traverse une période très difficile, avec une augmentation spectaculaire des faillites d’entreprises et des marges dangereusement basses pour les sociétés françaises. D’un autre côté, la France compte également de grandes et belles entreprises comme LVMH, Total, Air Liquide, Schneider, et bien d’autres, qui sont capables de s’adapter à l’international.
L’analyse qui est faite à gauche de l’échiquier politique, qui prétend que les riches s’enrichissent sur le dos des travailleurs, est fausse. Ce qui se passe, c’est que les entreprises qui opèrent en France souffrent énormément, ce qui entraîne un appauvrissement clair de la population. Cependant, les entreprises qui réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires à l’étranger contribuent significativement aux recettes fiscales de la France. C’est pourquoi il est toujours regrettable de voir des manifestations contre ces grandes multinationales, car elles jouent un rôle important pour l’économie française.
Il est vrai que faire des affaires à l’international soulève de nombreuses questions pour les dirigeants, car cela implique de travailler dans des pays ayant des niveaux de vie et des cultures différents, et il est parfois difficile de distinguer clairement la frontière entre le commerce équitable et l’exploitation des populations locales. Mais que nous le voulions ou non, le monde restera mondialisé.
Il me semble qu’aujourd’hui, l’Occident n’a plus réellement les moyens d’exporter sa vision de la démocratie dans le monde. Peut-être que notre époque appartient aux pragmatiques. Certaines organisations se plaignent des inégalités et de l’augmentation du nombre de millionnaires. Si l’on prend le cas de la France, il est important de noter que la majorité des millionnaires ont constitué leur fortune grâce à l’immobilier.
L’immobilier français : la fausse richesse
Comme le montre le tableau ci-dessus, l’immobilier représente entre 30% et 70% du patrimoine des riches. Étant donné que les prix de l’immobilier en Occident sont destinés à se dégonfler, tout comme ils ont été artificiellement gonflés par les politiques monétaires de la FED et de la BCE, le nombre de riches est susceptible de diminuer dans les années à venir, car toute cette richesse est illusoire.
Par ailleurs, toujours selon le même tableau, on constate que plus les individus possèdent de l’argent, plus ils détiennent leurs propres entreprises ainsi que des actions d’autres entreprises. Et cela est tout à fait normal.
Je vous remontre le graphique élaboré par Charles GAVE. En France, seules les actions des entreprises de grande envergure ont réussi à préserver la valeur du patrimoine malgré des fluctuations significatives. C’est pourquoi je vous encourage vivement à remettre en question l’utilité réelle de votre emploi en termes de création de richesse pour autrui, et à internationaliser votre épargne. D’importants mouvements sous-jacents se produisent à l’échelle mondiale, et les actifs qui ont enregistré les meilleures performances au cours de la dernière décennie dans un monde en mutation pourraient ne pas être les plus performants pour la décennie à venir. Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous invite à vous inscrire à notre formation gratuite de 7 jours par e-mail, qui vous permettra de réfléchir différemment et de développer votre patrimoine dans ce nouvel environnement.
Marché immobilier = indicateur de niveau de vie d’un pays
Pour exprimer cela de manière concise, l’immobilier, dans son ensemble et en moyenne, permet de suivre le niveau de vie de la zone dans laquelle il est situé. C’est pourquoi j’ai personnellement transféré tous mes investissements immobiliers en France vers la Turquie. Oui, cela est plus complexe, mais pour ma part, je suis toujours actif dans le domaine de l’immobilier numérique. L’idée est de proposer des investissements immobiliers en Turquie avec un minimum de 50 Francs Suisses grâce à la technologie de la blockchain. Cependant, le chemin à parcourir est encore long et difficile, car chez Grand Angle, nous voulons le faire correctement, en offrant des actions réelles et tokenisées reconnues par la législation suisse. Par conséquent, étant pionniers dans ce domaine, nous investissons beaucoup dans des avocats et des procédures administratives pour être reconnus. Mais nous continuons de nous y atteler ! Nous avons récemment réussi avec CleanSat Mining pour l’extraction de Bitcoin, car nous avons déjà levé plus de 5 millions de Francs Suisses. Donc, nous finirons par réussir également avec l’immobilier en Turquie ! En tout cas, nous croyons en notre projet et nous travaillons dur pour y parvenir ! Nous voulons réellement vous proposer des solutions en ligne en accord avec notre vision chez Grand Angle. En résumé, l’immobilier est une bonne option dans les pays en croissance, car cela permet de tirer parti de cette croissance, mais inversement, lorsque qu’une région entre en déclin, l’effet de levier se retourne contre vous. Ce n’est pas parce que les cycles immobiliers s’étalent sur 50 ans qu’ils n’existent pas. Il est donc important de retenir que l’immobilier ne connaît pas une croissance constante et que, sauf dans des cas très particuliers liés à des situations personnelles, je recommande de vendre l’immobilier en France au profit d’autres pays qui ont un bel avenir devant eux. Je le dis depuis quelques années, et aujourd’hui, la décroissance commence. En ce qui concerne les actions, c’est la classe d’actifs préférée des personnes fortunées, car c’est la création de valeur à travers les entreprises qui permet de réellement s’enrichir.
Les actions, les actifs préférés des riches
Les entrepreneurs, par leur génie créatif, fondent des entreprises et génèrent la richesse, cependant, leurs descendants ne sont souvent plus en mesure d’engendrer de telles créations et se contentent de préserver les actions héritées de leurs parents. Malheureusement, il arrive bien souvent que les petits-enfants se retrouvent dans une situation financière précaire, en raison de leurs investissements dans l’immobilier et les obligations, ne voulant pas assumer la volatilité des marchés. Ce constat n’est pas seulement un dicton, j’ai personnellement rencontré plusieurs enfants et petits-enfants de grands entrepreneurs. Il est simplement rare que le talent et le courage soient hérités de manière innée.
D’ailleurs, quelques-uns de mes amis fortunés ont fait le choix de déshériter leurs enfants, dans le but de ne pas leur voler leur existence. Je considère cette décision comme sage, car elle témoigne également d’une confiance envers leurs descendants en leur donnant les moyens de réussir par eux-mêmes, tout en s’effaçant pour qu’ils puissent vivre pleinement leur propre vie, sans être constamment associés à leur filiation avec tel ou tel entrepreneur célèbre.
Les médias occidentaux exclues de l’OPEC
Il est indéniable que le monde évolue rapidement. Un événement récent symbolique à prendre en considération est l’exclusion de tous les journalistes occidentaux du prochain rassemblement de l’OPEC. Cela signifie que des médias tels que le Wall Street Journal, Bloomberg ou Reuters ne seront pas présents, et qu’il faudra se tourner vers des canaux médiatiques comme Al Jazeera pour obtenir des informations. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce nouvel ordre mondial qui est en train de s’établir, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous. Elle vous permettra de mieux comprendre le rôle de chaque bloc sur cet échiquier mondial en constante évolution.
Richard Détente