Analyse de la situation : que s’est-il passé en France ?
Maintenant que la situation s’est quelque peu apaisée en France, appréhendons avec réflexion et analyse les événements récents. Comment pourrait-on résumer ces événements ? Ils trouvent leur origine dans un événement tragique, le décès d’un jeune de 17 ans suite à une balle tirée par un policier. Cependant, cet incident, bien que relevant initialement du fait divers, demeure sous l’égide de la justice pour son jugement. La question de la justification du décès par l’action policière, qu’elle soit fondée ou non, ne sera élucidée que par le biais d’une enquête.
Pourtant, cet incident a déclenché une série d’émeutes, car il a touché, de manière indéniable, une corde sensible. Il est essentiel de noter que cette affaire dépasse le cadre anecdotique. Les dommages évalués initialement à environ un milliard d’euros ne constituent que la partie émergée de l’iceberg, car l’État a mobilisé 45 000 policiers de différentes unités, parmi lesquels des centaines ont été blessés. En sus de ces chiffres, il convient d’ajouter les pertes économiques subies par les commerces et les répercussions à long terme sur l’attractivité des villes françaises en tant que destinations touristiques. Il est donc tout à fait envisageable que ces événements aient un impact sur le PIB à la fin de l’année.
Cependant, au-delà de ces considérations, peut-on affirmer que cet épisode constitue une singularité dans l’histoire de la France et que des mesures adéquates ont été prises pour éviter une récurrence ? Objectivement, la réponse est négative. La fin des émeutes a été en partie due à une présence policière renforcée, mais également à une certaine lassitude des émeutiers. Il convient de souligner que dans de nombreux quartiers, la police avait reçu l’ordre de ne pas intervenir. De surcroît, les émeutes mettent en évidence un clivage culturel profond entre les quartiers périphériques et les centres-villes, exacerbé par la concentration de la pauvreté dans ces zones. Malheureusement, cette question fondamentale n’a pas été véritablement abordée par les autorités publiques.
Il est peut-être prématuré d’affirmer que des mesures exceptionnelles seront proposées prochainement par le gouvernement. Toutefois, si l’on se penche sur le passé, de telles perspectives sont peu probables. En effet, la dernière réponse significative apportée par le pouvoir en place aux problèmes des quartiers, à la suite des émeutes de 2003, s’est matérialisée sous la forme du plan Borloo en 2005, désormais incarné par l’Agence Nationale pour le Renouvellement Urbain (ANRU).
La solution temporaire qui ne résout pas le problème
Je suis bien au fait de ce plan et de son impact, car pendant la période de 2007 à 2012, j’ai été impliqué dans divers projets relevant de l’ANRU. Pour simplifier, le plan ANRU consiste en la démolition effective de tours de 300 logements, par exemple, j’ai assisté physiquement à l’une de ces démolitions, suivie par la reconstruction de 6 à 8 ensembles de 30 logements qui ont souvent une allure similaire. Ensuite, il reste environ 20% des locataires à relocaliser dans d’autres quartiers ou dans les contingents de logements sociaux que les promoteurs immobiliers sont tenus de fournir en vertu de la loi lorsqu’ils entreprennent des projets en ville.
Cela a-t-il un impact sur les conditions de vie des résidents ? Pendant les 5 années de travaux, oui, car tout l’ordre social est quelque peu perturbé. Ensuite, la vie reprend son cours et les choses reviennent à la normale. Ainsi, pour obtenir une certaine tranquillité dans certains endroits pendant quelques années, le programme ANRU a jusqu’à présent coûté environ 50 milliards d’euros. Je me souviens, à l’époque, lors d’échanges avec des maires, leur avoir exprimé que cela relevait de l’absurdité. Le problème ne réside pas dans les structures physiques. Cependant, on me répondait en gros, une fois les arguments de circonstance épuisés, que cela émanait du gouvernement par le biais de la loi, et que les choses devaient être ainsi, sans autre alternative.
Pour résumer, il convient de noter, d’après mon expérience de presque 10 ans dans le domaine de la construction, que le pouvoir en place ne démontre aucune esquisse d’idée pour résoudre les problèmes des banlieues.
Quel est le problème ?
Mais alors, quelle est la nature de ce problème dont il est question ? De quoi s’agit-il ? Si l’on prête l’oreille à Éric Zemmour, le problème découle de l’Islam et de l’immigration. Si l’on écoute Jean-Luc Mélenchon, le problème réside dans la précarité de ces individus, qui ne bénéficient pas d’un soutien adéquat. En revanche, en prêtant l’oreille à Emmanuel Macron, la problématique semble plus difficile à cerner. Je soumets mon point de vue, dans le but de vous permettre de saisir les raisons pour lesquelles je vous présenterai certaines solutions, spécifiquement en matière immobilière, patrimoniale et de projection de l’avenir urbain dans les années à venir. Il convient de rappeler que mes analyses ne visent pas à définir comment modifier fondamentalement le monde, étant donné l’inaccessibilité de cette entreprise, mais plutôt à déterminer comment chacun d’entre nous peut s’ajuster au monde tel qu’il se présente.
En somme, le défi dans les banlieues réside dans la grande diversité des populations qui les peuplent, ne permettant pas de les assimiler toutes sous l’appellation générique d’étrangers. Entre ceux originaires d’Afrique, qui se distinguent par leurs origines nationales souvent inconnues, ceux regroupés de manière simpliste sous l’appellation « arabes », englobant différentes identités comme les Marocains et les Algériens, et les individus de confession juive, il est aisé d’imaginer que la banlieue est davantage un endroit où personne ne parvient véritablement à se sentir chez soi. Ces observations émanent de mon vécu.
Je me permets de ne pas énumérer le nombre de fois où des locataires m’ont interpellé en tant que chef de chantier lors de la rénovation d’immeubles pour me prier de transmettre aux voisins le message de cesser de jeter leurs détritus par les fenêtres de leur rez-de-jardin, d’exhorter les jeunes à ne pas générer de nuisances sonores durant la nuit, et de solliciter l’éradication des cafards provenant de l’appartement voisin, et ainsi de suite. À titre d’anecdote, j’ai même participé à l’expulsion d’une trentaine de personnes d’origine a priori rom, bien que la traductrice elle-même ne fût pas entièrement certaine de leur identité, qui occupaient une usine désaffectée que je devais démolir. Il m’est même arrivé de poursuivre une oie pendant mes heures de travail, dans la cour, à la suite de cette expulsion, dans le but de la remettre à la SPA. J’ai également eu l’occasion de constater l’existence d’un élevage de lapins au sein d’un logement social, pour ne mentionner que quelques exemples. Ainsi, croyez-moi lorsque je vous affirme que les individus résidants légalement ou illégalement dans ces quartiers ne connaissent pas une situation confortable.
Le pire dans cette situation réside dans le fait que les identités auxquelles chacun adhère sont ancrées dans l’histoire familiale, plutôt que dans une nationalité, étant donné que la grande majorité de ces individus sont, de fait, français. Bien entendu, le fléau du chômage sévit en ces lieux, et il est objectivement encouragé par les aides sociales, qui permettent parfois aux familles de subsister avec aisance, notamment lorsque ces individus opèrent dans l’illégalité. .
En somme, pour récapituler, se dessine un enjeu économique lié au manque d’opportunités professionnelles, associé à des incitations financières décourageant le travail. D’autre part, une problématique identitaire subsiste, car même après trois générations, des jeunes Français se déclarent algériens ou ghanéens, alors même que j’ai eu l’occasion de me rendre au Ghana plus fréquemment qu’eux. Mon intention n’est pas de juger la justesse ou l’erreur de cette situation, ni sa justification, mais de vous faire part de la complexité du problème pour quiconque cherche sincèrement à y remédier.
En toute franchise, il existe une question à laquelle je peine à apporter une réponse judicieuse : Comment pourrions-nous rétablir l’équilibre ? Si l’option d’intervention militaire, prônée par certains, était adoptée, elle engendrerait un bouleversement d’ampleur, les conséquences de ce dernier demeurant incertaines pour le pays. Si aucune action n’était entreprise, le chaos continuerait de prospérer, et la situation empirerait. Si vous envisagez d’adopter une approche politique, je vous souhaite sincèrement bonne chance.
Le scénario le plus probable
Ainsi, le scénario le plus vraisemblable semble être la poursuite de la routine habituelle, où rien ne sera entrepris et les situations continueront de se détériorer jusqu’à ce que le désordre ambiant prenne une forme organisée, potentiellement sous l’égide d’un ou de plusieurs leaders. Il pourrait s’agir d’une adhésion aux rangs des gilets jaunes, d’une mainmise des quartiers par des barons de la drogue qui établiraient une zone de non-droit, à l’instar de ce qui s’est produit en Bolivie avec Pablo Escobar, ou encore d’une mainmise par des salafistes d’Arabie Saoudite, ou toute autre alternative du genre. Dans tous les cas, la nature déteste le vide, et plus l’État sera vulnérable, plus le désordre sera marqué. En augmentant cette vulnérabilité, les chances de voir émerger une structure de substitution à partir de ces zones se renforcent. Cette situation prévaut déjà dans une certaine mesure, mais il n’est pas nécessaire de s’attarder sur ce point.
Que faire à votre échelle face à cette situation?
Il est indubitable que l’État voit son pouvoir s’affaiblir d’année en année, voire même de semestre en semestre, à l’heure actuelle. Il est également patent que des foyers de désordre sont en gestation autour des grandes agglomérations, mais aussi dans des villes de taille moyenne, et que la capacité de l’État à garantir la sécurité décline progressivement au fil du temps. Face à cette conjoncture, que convient-il de faire ?
Pour ma part, au niveau de la localisation, j’en conclus qu’il reste ce que j’identifie comme les campagnes éloignées des centres urbains et des banlieues. Ces territoires ruraux sont marqués par une réduction substantielle des services publics, mais au moins y règne la tranquillité, bien que la précarité soit néanmoins enracinée dans bon nombre de foyers.
Concernant les centres-villes ou les villes en général, bordées par ces banlieues, il est désormais évident que le climat social tendra à se détériorer, avec des émeutes ou des pics de violence sporadiques. En matière de sécurité, la situation est loin d’être idéale, et en ce qui concerne les prix de l’immobilier, mon optimisme est tout aussi mesuré. D’ailleurs, en Allemagne comme en France, les prix de l’immobilier ont déjà amorcé un déclin, en raison des raisons préalablement abordées, et les troubles issus des quartiers ne feront qu’aggraver la situation.
Selon mon point de vue, à moins de circonstances exceptionnelles, la campagne et l’expatriation demeurent des options viables. Je ne vous avance pas de discours creux, car c’est bien là le cheminement que j’ai personnellement entrepris au cours des dernières années. J’ai quitté la Place Rouville à Lyon pour rejoindre la Tour du Meix, un village jurassien de 150 habitants, en mars 2020. Puis, en juillet 2021, j’ai choisi de m’expatrier en Suisse.
Évaluation de la situation : quelles solutions pour protéger votre épargne ?
Par-delà la question de votre emplacement, se pose celle de votre patrimoine. Selon mon point de vue, la première mesure à prendre est d’éviter tous les investissements qui sont de près ou de loin liés à l’État français. Je fais bien évidemment référence aux obligations françaises, en particulier via les assurances-vie en fonds euros, ainsi qu’aux entreprises dans lesquelles l’État français joue un rôle trop prédominant, telle qu’EDF. Il est frappant de constater que la France a réussi à faire décliner la valeur d’EDF précisément au moment où le pays fait face à des problèmes d’approvisionnement énergétique. C’est assurément un phénomène remarquable. Ensuite, malheureusement, il est également nécessaire d’abandonner une partie significative des PME françaises, qui n’ont causé de tort à personne et qui travaillent durement, mais qui sont malheureusement tributaires du chiffre d’affaires généré par les fonctionnaires, les retraités, ou ceux dépendant des aides sociales. Inévitablement, lorsque ces groupes ne disposeront plus de ressources financières, et ce moment finira par arriver, les commerces et PME qui en dépendent subiront le contrecoup. Je tiens à répéter que c’est une situation désolante, mais c’est ainsi.
En fin de compte, il ne reste que les entreprises véritablement privées et mondialisées, telles qu’on les retrouve notamment dans le CAC40, ainsi que les PME dont la clientèle est composée de personnes gagnant leur vie dans le secteur privé. Certes, cela réduit considérablement les options, et sur ce point nous sommes d’accord. Néanmoins, c’est là que réside la réalité.
Cependant, il est important de noter que la situation pourrait devenir complexe pour les PME du secteur privé authentique, en fonction de l’évolution de l’ordre social. Sans une sécurité adéquate et dans un contexte de chaos, tout développement économique s’avère impossible. Cette règle demeure incontestable.
C’est précisément pour cette raison qu’au sein de la lettre d’investissement que nous élaborons conjointement avec Didier DARCET, nous mettons en avant des stratégies pour expatrier votre épargne, en l’absence d’une expatriation personnelle.
Celui qui parle de patriotisme économique n’est pas crédible
Selon mon point de vue, toute personne qui évoque actuellement le concept de patriotisme économique ne paraît crédible qu’à contrecœur. En effet, le projet global de la France, pour autant qu’il puisse être défini, ne semble guère convaincant. Ce qui est le plus ardu à concevoir lorsque l’on réside en France, c’est que le monde regorge d’opportunités, tandis que la France figure parmi ces endroits actuellement en déclin. Ainsi, si votre perspective se limite à la France, il est compréhensible que vos espoirs soient minces.
Si vous aspirez à évaluer votre situation, je vous encourage à vous inscrire à notre formation gratuite de 7 jours, que nous proposons par e-mail. Cette formation vous permettra d’aborder différemment la question de l’épargne.
La France vu de l’étranger
Quoi qu’il en soit, sachez qu’à l’étranger, l’état actuel de la France suscite un profond étonnement. Les observateurs extérieurs peinent à croire que de telles situations puissent se produire en France. En d’autres termes, ils commencent à percevoir la France de la même manière que l’Italie ou la Grèce : un pays où il est envisageable de passer des vacances, mais qui ne semble pas particulièrement propice à la préservation et à la fructification de son patrimoine financier.
Fondamentalement, la problématique des banlieues pourrait être résolue par la mise en place d’usines pour offrir des opportunités d’emploi, la réduction des aides incitant à la dépendance, ainsi que l’intervention de professionnels de l’éducation spécialisée, doués de talent, afin de rétablir le contact et le dialogue entre ces quartiers et le reste de la ville. Cependant, une fois que l’on évoque ces solutions, il est difficile de ne pas constater que la France continue de perdre ses usines, que les politiques au pouvoir promettent toujours davantage d’aides sociales pour ces quartiers, tandis que les éducateurs spécialisés et autres travailleurs sociaux disparaissent peu à peu. Dans cette perspective, je suis peu optimiste quant à une résolution de fond de cette problématique sans passer par une crise majeure.
Pour vous offrir une idée de la méthode de réflexion alternative pour repenser votre projet de vie, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessus que j’ai réalisée au moment où je quittais Lyon pour m’installer à la campagne. Dans cette vidéo, je discute d’immobilier et de qualité de vie, et je n’y apporte aucune modification même si elle date de trois ans en arrière, avant la période de confinement.
Richard Détente