Big Pharma et les ravages des opiacés aux USA

30 juin 2022

Faut-il s’intéresser au secteur pharmaceutique ? Juice World était un rappeur américain, vous avez probablement entendu son tube Lucid Dreams, que la plateforme de streaming musical Spotify a fait écouter plus d’un milliard de fois. Le titre a même atteint la deuxième place au Billboard Hot 100, le classement des grands titres américains. Je dis était un rappeur américain, car il est décédé des suites d’une overdose de deux produits opiacés : la codéine et l’oxycodone.  La codéine est présente dans de nombreux produits anti-toux, et donc accessible sans ordonnance un peu partout dans le monde. L’oxycodon, lui, est accessible sur simple prescription médicale, comme le fentanyl, un autre opiacé responsable de la mort de Prince, le chanteur des tubes interplanétaires Kiss et Purple Rain. Et ce ne sont pas simplement les artistes qui sont touchés par le phénomène. Le nombre d’Américains décédés à la suite d’une overdose d’opiacée est tout à fait choquant. De 1999 à 2019, près de 500 000 personnes sont mortes d’une overdose impliquant un opioïde.

Trois vagues d’augmentation de décès suite à des overdones d’opioïdes

Records de décès par overdose d’opioïdes aux États-Unis

Les chiffres

Le phénomène ne fait que s’aggraver car les surdoses de médicaments ont tué 30 % d’Américains supplémentaires en 2020. Les données, mises à jour récemment par les CDC (Center for Disease Control and Prevention) aux USA, montrent que les décès par surdose de médicaments ont atteint un niveau record de 93 331 personnes en 2020.

Bien que ces estimations ne soient pas définitives, il s’agit de 20 000 décès de plus que le précédent pic de 2019. C’est également la plus forte augmentation en pourcentage sur une seule année enregistrée depuis 1999. Depuis 2015, le pourcentage de tous les décès américains attribués aux surdoses de médicaments est passé de 1,9 % à 2,8 %. C’est tout de même une augmentation de 50 %.

Certains états d’Amérique du Nord publient même des chiffres attestant d’un plus grand nombre de décès dus à la surdose de médicaments qu’au Covid 19.

Les causes

On pourrait s’attarder plus longuement sur les raisons sociologiques qui expliquent en partie cette hécatombe. Pour aller à l’essentiel, nous allons plutôt reprendre la phrase de Nora Volkow, la directrice de l’Institut national sur l’abus des drogues. Elle expliquait au sénat ce qu’elle pensait être les causes de cette épidémie d’opiacés :

« – L’augmentation radicale du nombre d’ordonnances rédigées et délivrées ;

– une plus grande acceptabilité sociale de l’utilisation de médicaments à des fins différentes

– le marketing agressif des sociétés pharmaceutiques. »

Elle indique que 76 millions d’ordonnances pour des analgésiques opioïdes ont été rédigées en 1991, mais qu’en 2013, le nombre était passé à près de 207 millions, soit deux tiers de la population américaine.

L’évolution de la distribution d’opiacés au XXe siècle aux États-Unis

Distribution généralisée de morphine pendant la guerre civile

Les États-Unis sont passés par différentes périodes d’utilisation généralisée des opioïdes et d’autres périodes où leur utilisation était très limitée. L’utilisation intensive de la morphine pendant la guerre civile a contribué à des niveaux élevés de dépendance. À cette époque, la morphine était disponible sans ordonnance. En 1914, cependant, le Harrison Narcotics Act a rendu les opioïdes disponibles uniquement sur ordonnance. Il s’en est suivi une période pendant laquelle les médecins ont évité de les prescrire, même aux personnes qui mouraient de cancers douloureux.

Vente agressive d’opioïdes à partir des années 90

Dans les années 1980, la réflexion sur la douleur et la façon de la soulager a commencé à évoluer. C’est pour cela qu’à partir des années 1990, trois sociétés pharmaceutiques – Purdue Pharma, Johnson & Johnson et Endo Pharmaceuticals – ont commencé à fortement pousser la commercialisation d’opioïdes. Elles ont financé la création de sociétés, comme l’American Academy of Pain (l’Agence américaine de la douleur), qui préconisaient une utilisation accrue des opiacés. Fournissant des formations aux médecins, elle encourageaient les prescriptions, allant même jusqu’à punir les médecins qui disaient qu’elles « ne traitaient pas correctement la douleur ».

L’industrie pharmaceutique est arrivée à ce résultat en finançant la Federation of State Medical Boards (FSMB), s’assurant ainsi le contrôle de la rédaction et l’adoption des règles régissant la profession médicale. La FSMB est une organisation nationale à but non lucratif qui représente, aujourd’hui encore, 71 conseils d’administration des facultés de médecine et d’ostéopathie des États-Unis et qui est étroitement associée à l’obtention des licences permettant d’exercer la médecine aux USA.

Condamnations des laboratoires Johnson & Johnson et Purdue Pharma

C’est en août 2019 que la justice américaine met un coup d’arrêt à cette escalade en condamnant la société Johnson & Johnson dans ce qu’on a appelé « la crise des opioïdes » à une amende record de 5 milliards de dollars. Purdue Pharma, lui, a préféré se déclarer en faillite et verser 10 milliards de dollars de pénalités afin d’épargner des poursuites ultérieures à la famille Sackler, propriétaire historique du laboratoire. On estime que les opiacés, vendus par les laboratoires incriminés et qui ont été largement prescrits aux États-Unis pendant les vingt dernières années, auraient occasionné plus de 500 000 morts. 

Or, les décès continuent d’augmenter malgré les mesures prises par les autorités, comme l’a montrée la dernière mises à jour du CDC (Center for Disease Control and Prevention) aux USA. Cependant ne pensez pas que les États Unis soient les seuls concernés par le problème. Le déplorable succès du fentanyl nous permet de penser que l’engouement pour les opiacés est malheureusement mondial.

 

La préoccupante propagation des opioïdes en Europe et dans le monde

Le fléau est bien présent sur tous les continents. En Europe, les saisies de cette drogue sont en hausse, même s’il reste difficile d’avoir des chiffres précis. La police a intercepté plus de 15 kilos en 2017, contre un kilo seulement en 2016. Certains pays européens ont connu des pics de décès par overdose.

La Grande-Bretagne a enregistré 75 décès liés au fentanyl en 2017, soit une augmentation de 29 % par rapport à l’année précédente selon les autorités. En Suède, un rapport de l’Observatoire Européen des drogues et des Toxicomanies (l’OEDT) et d’Europol a noté que le fentanyl et ses dérivés ont causé au moins 370 décès depuis 2014. Ce qui le rend plus mortel que l’héroïne.

Une pénurie d’héroïne en Estonie au début des années 2000 a vu le fentanyl devenir l’opioïde le plus utilisé par les toxicomanes. Selon les chiffres de l’OEDT, il y a eu 1 600 décès par overdose dans le petit pays balte depuis 2001, la majorité étant due au fentanyl et à d’autres opioïdes de synthèse.

En France, les décès liés au fentanyl sont plus limités, mais il faut rappeler ici que ce  sont 10 millions de personnes qui se voient régulièrement prescrire des opioïdes en France. Le plus connu étant le Tramadol. « Soigner des personnes qui souffrent crée un risque permanent de crise sanitaire », a déclaré Matthieu Noel. Cet homme est responsable de l’analyse stratégique à l’Ofas, l’unité française de lutte contre les stupéfiants.

En Amérique Latine, les douanes mexicaines ont reconnu une hausse de presque 500 % des saisies de fentanyl à leurs frontières en 2020, ce qui nous laisse imaginer l’ampleur du problème :

  

Des opiacés à bas coûts et faciles d’accès

Si le fentanyl est le plus populaire des opiacées de nouvelle génération, c’est à cause de son prix extrêmement bas et de son usage en dehors des circuits légaux et médicaux. Mais il faut souligner que la source d’information la plus fiable, les États-Unis, montre que le fentanyl était responsable de la moitié des décès par overdose. L’autre moitié des décès étant directement liés à la consommation en excès de différentes drogues légales : 

Ces drogues, qui sont des dérivés pharmaceutiques de l’opium, sont trop nombreuses pour être toutes citées ici. Rappelez-vous simplement qu’elles sont présentes dans les pastilles et les sirops contre la toux que vous prenez lorsque vous êtes enrhumés, mais aussi dans la méthadone, la morphine ou l’oxycodone, pour n’en citer que quelques uns. 

Après cette présentation de la situation, vous ne serez pas surpris que l’industrie pharmaceutique affiche une profitabilité qui ne connaît pas de concurrent, si on laisse de côté les multinationales du tabac, du luxe ou de la finance.

Les revenus pharamineux de Big Pharma

 

SOURCE : YAHOO ! FINANCE

Les revenus générés par Big Pharma sont colossaux. En effet, les fabricants de médicaments figurent désormais parmi les plus grosses multinationales au monde, aux côtés des firmes pétrolières ou automobiles. Ils arrivent juste après les grosses valorisations que sont les valeurs technologiques comme Amazon ou Google.

Les valeurs de Big Pharma sont probablement aussi les plus lucratives pour les marchés financiers, et le phénomène ne fait peut-être que commencer. Des médicaments sont mis sur le marché à des prix toujours plus onéreux. En 2015, le Sovaldi, un traitement contre l’hépatite C du laboratoire Gilead, était vendu en France 41 000 euros pour trois mois de traitement. 

Toujours en 2015, Martin Shkreli, jeune homme d’affaires new-yorkais venu de la finance, fait scandale en multipliant du jour au lendemain par 55 le prix de vente du Daraprim, de 13,50 à 750 dollars. Il venait de racheter les droits exclusifs sur ce médicament classé essentiel par l’Organisation mondiale de la santé. Le Daparim est utilisé pour traiter la malaria ou le Sida. Martin Shkreli finira en prison, non pas pour les conséquences sociales de ses actions, mais pour avoir trompé ses investisseurs. 

Chiffres clés sur les revenus des 10 plus grands laboratoires pharmaceutiques

Entre 1999 et 2017, le chiffre d’affaire des 11 plus grand laboratoires du monde que sont Sanofi, Novartis, AstraZeneca, GlaxoSmithKline, Merck, Eli Lilly, Roche, Abbott, Pfizer, Bristol Myers Squibb et Johnson&Johnson a littéralement explosé.

Depuis 1990, le chiffre d’affaires cumulé des 7 derniers cités parmi ces grandes sociétés pharmaceutiques a été multiplié par plus de six, leurs bénéfices par cinq et leurs dividendes par plus de douze. Ce qui signifie un pactole de 925 milliards d’euros pour les actionnaires. Entre 1999 et 2017, Big Pharma, c’est-à-dire les 11 laboratoires ont engrangé 1 019 milliards d’euros de bénéfices, dont 925 milliards ont été directement redistribués à leurs actionnaires sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Soit une redistribution de 90,8 %. 

Dirigeants de firmes pharmaceutiques et actionnaires : les gagnants du pactole

En 18 ans seulement, entre 1999 et 2017, les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 57,4 % des profits générés à 141,9 %. Il faut pourtant savoir qu’en plus des actionnaires dont on vient de parler, les autres grands bénéficiaires de Big Pharma sont les dirigeants des firmes pharmaceutiques. Ils ont eu la bonne idée d’aligner leur rémunération sur les sommes reversées aux marchés financiers. Pour la seule année 2017, le PDG de Pfizer aura touché 26,2 millions de dollars, celui de Johnson & Johnson 22,8 millions et celui de Bristol Myers Squibb 18,7 millions. Le secteur pharmaceutique est de fait celui où la rémunération des patrons est la plus élevée aux États-Unis, devant toutes les autres industries.

Mais il ne faut pas penser que le métier de Président Directeur Général de Big Pharma est de tout repos. Pour réduire les coûts et améliorer la profitabilité, les plans sociaux de suppressions d’emplois se succèdent. Par exemple, en février dernier, les salariés de Sanofi en grève étaient rassemblés devant le siège du groupe pharmaceutique à Paris. Ils contestent le dernier plan social qui menaçait 364 postes en recherche et développement.

Des plans de licenciements à la chaîne

Il faut noter que depuis douze ans, Sanofi France a allégé plusieurs fois ses effectifs en recherche : « Il y a aujourd’hui 3 312 CDI actifs sur quatre sites, contre 6 350 sur onze sites en 2008 en France ». Jusqu’en 2019, avant la crise de Covid-19 qui a impacté profondément le monde de Big Pharma, les plans sociaux étaient si nombreux que le site www.biopharmadive.com a même dû créer une carte interactive pour arriver à suivre le rythme des licenciements !

Pour clôturer cette introduction rapide du secteur de Big Pharma, je voudrais ajouter ce qu’on pourrait considérer comme la cerise sur le gâteau. Je veux parler du fait que le secteur pharmaceutique a son propre système d’assurance, j’ai nommé les systèmes d’assurance maladie nationaux et les aides gouvernementales à la recherche et au développement. Il faut souligner que c’est en grande partie grâce à cette assurance, cette garantie fournie par les fonds publics, que Big Pharma a connu le succès qu’on lui connaît aujourd’hui.

Des maladies moins bien soignées malgré l’augmentation du coût des médicaments

Pourtant, comme nous l’apprend une étude récente du Peterson Center on Healthcare, un surcroît de dépense ne conduit pas forcément à un meilleur niveau de santé public. L’étude, dont sont tirés les graphes suivants, démontrent que l’espérance de vie moyenne, le taux d’obésité, la mortalité infantile ou les décès dus au cancer sont plus coûteux aux États-Unis que dans les autres pays dits développés de l’OCDE mais que surtout, il sont beaucoup plus mal soignés.

En 2020, le ministère de la justice américaine s’est attaqué à Walmart. Ce géant américain de la grande distribution, qui compte 5 000 pharmacies dans ses centres commerciaux, est accusé de négligence dans le contrôle des ordonnances d’opioïdes, parfois douteuses, de ses clients, et ce malgré des alertes lancées en interne. Les poursuites sont toujours en cours.

Les Big Pharma en ont peut-être terminé avec la crise des opioïdes, mais la dernière pandémie de Covid-19 leur a donné une nouvelle occasion de s’illustrer sur tous les fronts.

Que penser de l’investissement dans big pharma ?

Il y a surtout deux façons de voir les choses. La première, c’est le côté moral qui peut aisément choquer beaucoup de monde et pour le dire clairement, je fais partie des gens que ça choque. Deuxièmement, au-delà du côté moral, est-ce intelligent d’investir ? Quel est le business modèle que nous propose Big Pharma ? En réalité, j’ai plus que la sensation que la croissance forte des profits de ce secteur est essentiellement due à ce que l’on appelle le capitalisme de copinage.

Fondamentalement, la santé d’une part croissante des gens qui achètent des produits en pharmacie ne s’améliore pas dans les mêmes proportions que les bénéfices de ce que l’on appelle Big pharma. En réalité ces profits proviennent de largesses réglementaires et de souplesses administratives introduites par les lobby du secteur pharmaceutique. Sans rentrer dans la polémique, ce sont bien les mesures anti-COVID qui ont nourrit les profits de ce secteur en 2021 et non une victoire médicale fulgurante contre le COVID. Pour le dire autrement, la santé coûte de plus en plus cher, alors que dans un système capitaliste qui fonctionne correctement, la satisfaction des clients augmente à mesure que le coût d’un produit ou d’un service diminue.

Donc, sans parler de morale, les excès de profit de ces géants me semblent assis sur de mauvais fondamentaux, à savoir la corruption du système politique. Et cela n’est pas seulement lié à la taille de ces géants. Si on prend l’exemple des GAFAM à titre de comparaison, je suis utilisateur de Google, Amazon et Microsoft et je constate que le service, s’améliore de mon point de vue. On peut ne pas aimer l’avenir que nous réserve les GAFAM mais techniquement, leurs offres fonctionnent de mieux en mieux et coûtent de moins en moins cher. Cette amélioration accompagnée d’une baisse des coûts est loin d’être la tendance que connaît Big Pharma.

La lettre d’investissement : la stratégie Grand Angle

Analyse de la situation économique

La vraie question qu’il faut poser de façon rationnelle et froide en termes d’investissement, est la suivante : je sais que la position de ces big pharma est fragile car elle repose sur de l’influence politique plutôt que sur un service technologique. Pourtant, en partant du principe que la corruption a encore de beaux jours devant elle, comment est-ce que je peux savoir quand investir, et surtout, quand sortir de cet investissement ? En réalité, ces réponses sont liées aux cycles des marchés actions.

Et ces cycles, je les connais bien, c’est quelque chose qui me parle puisqu’ils sont au cœur des sujets que j’aborde dans ma lettre d’investissement que je corédige avec Didier DARCET. Tout d’abord, remarquons que le secteur pharmaceutique US a progressé de 12 % par rapport au mois de février 2020, avant la crise des mesures anti-COVID. Tandis que le SP500, le marché des actions US a progressé lui de beaucoup plus, puisqu’il a fait + 30 %.

Donc ce ne sont pas les valeurs pharmaceutiques qui ont surperformé, mais bien les sociétés spécialisées dans les vaccins comme Moderna qui ont tout explosé. Par contre, investir dans les vaccins était un pari qui nécessitait de parier sur ces nouvelles technologies. Ce n’est donc pas le type d’investissement que j’aime faire, car il repose sur la capacité à faire des prévisions, ce que nous ne faisons pas dans notre lettre d’investissement.

Mais je peux comprendre qu’on veuille investir dans un secteur qu’on connaît bien, ou dans lequel on a confiance. Mais même là, vous avez intérêt à suivre les cycles des marchés, car l’essentiel des marchés évoluent ensemble et dans le même sens. Et dans cette situation, avec l’aide de nos outils comme l’indice des maçons qui est notre indice de sentiment des marchés et que vous trouvez sur notre plate-forme Neystor, vous seriez sorti des marchés le 24 février et vous seriez revenu le 6 avril.

Ce qui vous aurait permis d’éviter une belle gamelle et surtout, de tirer le meilleur profit de ce cycle des marchés :

En conclusion

Que vous ayez souhaité parier sur le SP500, les valeurs de la pharma, ou tout autre valeur ou indice boursiers, dans tous les cas vous auriez été synchronisé sur la grande horloge des marchés. En ce qui concerne la lettre d’investissement, à l’époque nous n’avions pas les modèles dont nous disposons aujourd’hui car nous les avons implémentés avec Didier DARCET au mois de mars 2021. Mais le 12 juillet 2021, ces outils nous ont permis de sortir des marchés à temps pour éviter la grande stagnation des marchés que nous connaissons encore aujourd’hui.

Cette sortie des marchés actions nous a permis d’aller nous investir sur d’autres classes d’actifs où nous connaissons des performances entre 5 % et 10 % annualisées. Il n’y a pas que les actions dans la vie, il y a aussi les obligations, les métaux précieux, les technologies de la blockchain et bien d’autres possibilités d’investir.

Encore une fois, nous ne faisons pas de prévisions, nous nous contentons de mesurer le risque avec les outils développés avec Didier Darcet et nous passons d’une classe d’actif à une autre en fonction de la météo des marchés financiers. Mais au-delà de la manière d’investir, l’idée de ma lettre d’investissement c’est de vous permettre de comprendre comment tout cela est construit, afin de vous rendre plus libre dans votre gestion. Je suis persuadé qu’il n’y a plus grand-chose à attendre des solutions collectives et que c’est à chacun d’entre nous de se prendre par la main pour trouver les solutions pour son épargne et son patrimoine.

Alain Poncelas